
Charles Milliard
19 mars 2025
Le Québec traverse une période critique. Depuis 2018, le gouvernement de François Legault n’a pas seulement dilapidé les 7 milliards de dollars de surplus laissés par les libéraux, il a aussi creusé un inquiétant déficit de plus de 11 milliards dans nos finances publiques. Ce déficit risque de s’aggraver encore avec le prochain budget, attendu le 25 mars prochain.
Cette semaine, l’Institut du Québec a tiré la sonnette d’alarme : le plan gouvernemental de retour à l’équilibre budgétaire d’ici 2029-2030 est jugé irréaliste et incompatible avec les engagements actuels en matière de santé et d’éducation. De modestes augmentations budgétaires dans ces secteurs, combinées à des compressions sévères ailleurs, ne permettront pas de relever les défis d’une démographie vieillissante et de recettes fiscales stagnantes. Ce constat alarmant ne peut être ignoré.
François Legault n’a plus la confiance des Québécois
Plutôt que de s’attaquer aux véritables défis économiques, le premier ministre Legault multiplie les choix improvisés, coûteux et inefficaces.
Plus grave encore, dans le contexte actuel de guerre commerciale avec le gouvernement américain de Donald Trump, François Legault s’est dit prêt à céder sur des secteurs stratégiques tels que la gestion de l’offre, la forêt et l’aluminium. Sacrifier ainsi des leviers économiques névralgiques aux intérêts américains n’est certainement pas une formule gagnante pour le Québec.
Alors que nos entreprises affrontent des tarifs américains punitifs, où est le leadership économique du gouvernement Legault ? Quelle est sa stratégie pour exiger du gouvernement fédéral que le Québec obtienne sa juste part des droits de douane perçus ? Cette absence de vision et de détermination est alarmante.
Le gouvernement Legault a assurément perdu le contrôle et la confiance des Québécois. Sans vision d’avenir, ce gouvernement réduit sa politique à des compressions dans nos services publics alors que le Québec a besoin de vigueur et de croissance économique.
Reprendre notre avenir économique en main
Aujourd’hui, il est impératif de renouer avec l’héritage du Parti libéral du Québec en redonnant la priorité à l’économie. Face à la gestion erratique du gouvernement actuel, j’ai proposé un plan en cinq axes qui place les PME au cœur de notre stratégie économique. Cela implique notamment de réduire graduellement le taux d’imposition des PME de 11,5 % à 10 % pour stimuler l’entrepreneuriat et les investissements, tout en instaurant un congé fiscal incitatif afin d’accélérer l’adoption des technologies d’avenir, telles que l’intelligence artificielle et l’automatisation, renforçant ainsi la compétitivité des entreprises québécoises.
Il est également essentiel de diversifier nos marchés internationaux pour cesser de dépendre exclusivement des États-Unis. Nous devons saisir pleinement les occasions offertes par des accords internationaux comme l’Accord économique et commercial global (AECG) avec l’Europe et le Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) avec les pays de l’Asie-Pacifique.
Dans le même temps, le Québec doit valoriser davantage ses ressources naturelles en favorisant la deuxième et troisième transformation des matières premières dans les secteurs agricole, forestier et minier. Cette stratégie permettra de créer des emplois de qualité dans toutes les régions et de maximiser la richesse générée localement.
Une gestion responsable des finances publiques
Pour réussir cette transition économique, nous devons adopter une gestion responsable de nos finances publiques, non pas par des compressions arbitraires affaiblissant nos services sociaux essentiels, mais en exploitant mieux nos actifs sous-utilisés. Notre filet social, unique en Amérique du Nord, est une réalisation dont nous sommes fiers et que nous devons absolument protéger. Toutefois, il ne pourra subsister sans une économie forte.
Pour assurer notre avenir, il est impératif de relancer dès maintenant la croissance et de remettre enfin l’économie au cœur des priorités du gouvernement. La solution passe par la génération de nouvelles recettes fiscales, indispensables à la préservation de ce modèle social exceptionnel.
Il est temps maintenant d’en finir avec l’improvisation économique du gouvernement Legault. C’est l’avenir économique du Québec qui est en jeu. En 2018, on nous avait promis un gouvernement de comptables ; force est de constater que le compte n’y est pas. Chaque entrepreneur, chaque travailleur, chaque famille et chaque jeune mérite d’envisager l’avenir avec confiance et ambition.
C’est précisément pourquoi je m’engage en politique : pour replacer l’économie au cœur des priorités absolues du Parti libéral du Québec et du prochain gouvernement.
Le moment est venu d’agir avec vision, sens des responsabilités et détermination.
Charles Milliard
Candidat à la chefferie du Parti libéral du Québec.